Me voila rentré .... Pas simple !!!!

Pour ceusse qui découvrent, l'image ci dessous est la dernière, faut partir de tout en bas pour retrouver la chronologie ....







TIJUANA












LORETO






ISLA ESPIRITU SANTO / BAJA CALIFORNIA



























JUAREZ / EL PASO

Je vais vous causer de mon aller retour aux USA pour une question de visa ….  Juste des impressions ….

J’ai donc passé la frontière à Juarez pour El Paso, les 2 villes se touchent et sont séparées par le Rio Grande ou disons plutôt un collecteur d’eau en béton nommé  Rio Grande .

C’est avec Tijuana un des plus gros postes frontières du monde. Par le pont Santa Fé qui relie les 2 centres villes, ça se fait à pied,  les mexicains se rendent aux USA pour travailler, voir la famille, se faire soigner ou faire un peu de shopping.

Dans l’autre sens, il me semble que c’est majoritairement des résidents US mexicains qui font le voyage plus le juteux business des entreprises US implantées coté mexicain.

Hormis ça je pense pas que l’on puisse venir se détendre ici ….

Les braves citoyens américains sont venus, dés la prohibition, s’y saouler et baiser à pas cher pendant des années mais la décade terrible que Juares a connu dans les années 2000, de guerres de narcos, de feminicides, des milliers de morts, a du les calmer.

Ils picolent désormais à la maison, se défoncent toujours à la camelote mexicaine rouge sang et vont baiser pas cher plutôt à  Tijuana, Cancun, Puerto Vallarta ou Los Cabos.

Juarez  s’etend comme une flaque. Il semble pas y avoir de vraies règles. Elle est déglinguée, crasseuse,  qui fait peur …. Des montagnes de sous doivent se brasser par ici, mais elles ne font que passer …. Asi es !!!

Hier en dinant d’une assiette de riz trop gras, j’ai vu se pointer  2 types aux gueules de tueurs équipés de puissants pistolets mitrailleurs. Inquiétude. J’ai pensé qu’ils allaient tirer dans le tas mais personne n’a eu l’air de s’inquiéter. Je n’ai pas bougé, pas posé de questions, le nez dans mon assiette et je crois qu’ils arrivaient là pour assurer la sécurité des boutiques pour la fermeture. A Juarez les commerces ferment tôt et les rues se vident dés 20 heures, c’est pas bon signe ….

Si vous êtes grand et responsable et le coeur bien accroché, tapez CIUDAD JUAREZ sur Gougle + NARCO pour les téméraires, vous allez vite comprendre….

C’est parait il un peu calmé , faut voir !!!

On peut y loger pour pas cher …. A l’hotel Maya 90 pesos la nuit , 5 €, pas cher mais il n’y a pas vraiment de fenêtres, pas trop de portes non plus  et je suis pas certain que l’on change les draps entre les clients qui passent une heure ou 2 dans la place.

Là où j’ai passé la nuit, bien que d’une catégorie disons supérieure, la porte s’ouvrait avec un tournevis, une capote et des mégots trainaient dans les coins …. Ambiance !!!! Bref pour un voyage de noce, Juarez c’est certes économique mais ça peut créer des tensions …

Ça prend bien sûr un peu de temps pour passer en face mais ça se fait, l’immigration US est courtoise, patiente, parle couramment espagnol, armée jusqu’au dents mais avenante.

Glissez dans la conversation que vous venez faire du shopping alors là tout ira bien, vous êtes normal !!!!

Passé la frontière, le pont débouche sur une longue rue agréable de boutiques mexicaines où tout le monde parle espagnol ( et peut être un peu chinois ). La seule différence c’est que c’est bien propre, toute lisse, parfait, un décor de cinéma …. Pourquoi pas, mais 500 m plus tard, vous vous retrouvez dans downtown El Paso, un centre ville US, des grands buildings de banques ou de je sais pas trop quoi, quelques beaux bâtiments années 30 mais personne, pas un chat.

On devine, derrière des vitres salles, ce qui fut des grands magasins de quelque chose mais tout est fermé ….

Pas une madame avec son môme, une paire de copains qui blaguent, quelques  vieux qui discutent au parc. Il y en a un mais c'est en travaux, faudra repasser ....

Je suppose que tout le monde est chez soi, au bureau, au centre commercial , dans sa bagnole, ailleurs en tout cas !!!!!

Tout le monde a sa place, dans la bonne boite, au frais façon Tupperware.

Quelques grosses autos à 50 000 $, des sacs plastiques qui volent dans la rue, parfois un gars assis par terre,  un autre avec un badge qui sort de terre ou s’apprête à y retourner, 1 ou 2 types  un peu enervés qui font la manche ….

Pas une place pour acheter une bouteille d’eau, un fruit, pas un resto à moins de se rendre au  MacDo, au Quick ou au KFC…. Allez manger seul la dedans, vous suez la graisse en sortant avec une envie de vous pendre.

J’étais dans un film d’épouvante quand le héros  découvre la ville abandonnée,  Zombie de Romero … Le cauchemar urbain total …

Dans mon malheur, tout n’était pas perdu car adossé au Gardner Hotel se trouve désormais  le restaurant « Pot au Feu « genre qui va bien avec des grands photos de la tour Eiffel et des noms de plats en français .

J’ai bien mangé, pour de vrai,  un grand steak, une purée de potirons, une énorme part de cheese cake et un verre géant de merlot californien, 50 $ plus un généreux pourboire de 10 $, le petit serveur a du me demander 10 fois en s’excusant si tout allait bien.

En France pour 45 € tout inclus, ça fait rarement aussi bien l’affaire.

Bref une bonne cuisine US comme on devait en manger dans les années 50 dans les delicatessen pour 10 $. Aujourd’hui c’est devenu une gastronomie à la française du moins à El Paso TX pour une clientèle presque distinguée.

Mais,  voila à 2H30 du matin je vomissais tout dans ma salle de bain qui empestait le désinfectant, tant pis …. trop riche , trop gros , trop …

Bref le lendemain matin, je sautais dans mes souliers et mettais le large. J’ai bien fait le stop au Starbuck du coin, le même que celui de Montreal, DF ou Chateauroux. Personne ne se parle, le nez dans son computer,  moi y compris …. tout va bien, the situation is under control ….

Je repassais le Rio Grande avec un authentique soulagement, j’en rajoute pas,  et retrouvais  Juarez, la poucrasse et ses 1 millions d'habitants dont je me suis sauvé bien vite également …

J’étais venu à El Paso il y  25 ans pour faire du shopping, il ne m’était même pas venu à l’idée de me rendre au Mexique pourtant à 2 pas , j’étais dans le même hotel.

Des années plus tard, je pensais faire la même  chose mais terrifié, j’ai pris mes jambes à mon cou …. Les temps changent et c’est tant mieux.

Tabarnacle !!!! Je ne regrette pas mes 20 ans …























SUR LA ROUTE DE CHIHUAHUA









CREEL


BARRANCAS DEL COBRE

















































MAZATLAN








DURANGO / MUNDIAL MEXICO CROACIA












SIERRA DE ORGANOS





















ZACATECAS / MUNDIAL MEXICO BRASIL


ZACATECAS / MUSEO RAFAEL CORONEL





















ZACATECAS





























REAL DE CATORCE






















SAN LUIS POTOSI











PENA DE BERNAL / PIE DE GALLO

J'ai passé quelques jours formidables à Queretaro  en compagnie de Laura et Victor rencontré à Orizaba en Mars.

Ils m'ont fait découvrir plein de choses, présenté à leurs amis nombreux, on a fait du sport,  ripaillé de biéres et de bon vin, raconté des bétises mais pas que  .... Hiiii que Padre !!!! Un fuerte abrazo a ellos !!!














QUERETARO


MORELIA




SALVATIERRA

ZAPOPAN / CENTRE D'ART CONTEMPORAIN


COSTA MICHOACANA








































ACAPULCO







TEOTIHUACAN
















MEXICO DF





Tremblement de terre de 7,5.







LA MALINCHE











APIZACO



























CUETZALAN






CANTONA

La grande cité de Cantona doit avoir dans les 3000 ans .... Aujourd'hui au milieu de nulle part, on y pratiquait parait-il entre autres choses un culte des serpents. J'ai compris pourquoi ....

Poser le pied à coté d'un crotale est une expérience inoubliable qui explose votre taux  d'adrénaline ..... Fort heureusement, ici, les serpents sont équipés de sonnette afin d'éviter les accidents.











PUEBLA

































PICO DE ORIZABA

2 fois n’est pas coutume, la série ci-dessous nécessite aussi quelques éclaircissements.

Le volcan Orizaba avec le mont Mac Kinley est une des plus hautes montagnes d'Amérique du Nord à 5600 m d'altitude. L'ascension n'est pas compliquée, ne nécessite pas de compétences particulières si ce n'est d'avoir des jambes et supporter l'altitude ce dont je n'étais pas persuadé, n'aillant jamais dépassé les 3400.

Des tas de gens y grimpent avec des guides ou par eux mêmes avec un peu de matériel ( piolets, crampons et le nécessaire pour bivouaquer au refuge de Piedra Grande à 4200 m ).

Enfin les étrangers y montent et redescendent, mais certains mexicains corsent l'affaire en grimpant là haut avec tout le nécessaire pour pique niquer et faire griller des tacos plus prés des étoiles. Ils sont barjots, je les adore ....

Moi, j'ai eu envie de le faire tout seul, sans matériel spécifique, du point le plus bas où s'arrête la dernière camioneta,  le petit village de Zuapan à 3200 m. Il est possible de rejoindre le refuge en 4x4 mais ça ne me disait pas, d'autant que je savais que la piste était belle.

J'ai acheté une couverture au marché, des tomates, du thon, des fruits, mon eau pour 3 jours, j'ai fourré tout ça dans mon sac de voyage et je suis parvenu disons à 400 m du sommet. Je vous la fais courte, ça m'a pris une bonne semaine ...

Ce fût une expérience particuliérement puissante ....

Il n'est pas question d'exploit, de record, de lutte, je ne suis pas de ce cuir. C'était simplement entre moi et moi et cette grande montagne ...






































ORIZABA


SANTIAGO TUXTLA



TRES ZAPOTES

Une fois n’est pas coutume, la série de photos de Tres Zapotes est un petit reportage qui nécessite quelques éclaircissements.

Je me suis trouvé par hasard dans le coin à l’occasion du nouvel an olmeque. Une petite affichette posée sur la porte du musée de SantiagoTuxtla annonçait le déroulement de la cérémonie à Tres Zapotes. Ce village posé autour d’un lac est également un  ancien site olméque où il reste 2 pyramides partiellement dégagées. Le peuple Olmeque se trouvait là - 2000 avant JC avec la ville de La Venta dans l’état de Vera Cruz comme capitale, à une centaine de km de Palenque, la capitale Maya …

Toutes ces places échangeaient, commerçaient ou guerroyaient  puis ont fini par disparaitre pour différentes raisons dont l’arrivée des espagnols.

Alors que je recherchais comment participer à l’événement, je suis tombé sur Francisco Cano le directeur du musée qui c’est proposé de m’emmener.

Le jeudi 7 vers 21 heures, on s’est rendu à Tres Zapotes. Une quarantaine de danseurs femmes et hommes avec leurs enfants étaient réunis sous l’égide de Manuel Villegas , le maestro brujos ….

Le brujos est un praticien de médecine traditionnelle ( c’est le seul mot qui convient ). Il connait les plantes, leurs utilisations et les rites qui accompagnent les cérémonies. Il perpétue une tradition et la transmet. La tradition c’est l’épicentre.

Les danseurs ne se connaissent pas, ils viennent par choix et c'est le brujos qui organise le déplacement. Participer à un Premier Vendredi de Mars, c’est se retrouver autour d’un patrimoine, d’une histoire commune et accomplir des gestes qui renforcent le lien entre tous. C’est Noel, Thanksgiving ou le Ramadan. C’est commun aux peuples du monde entier. Certains l’oublient  d’autres en prennent soin. C’est un constat pas un jugement ….

Il ne s’agit ni de folklore, de prosélytisme, vraiment de religion mais d’identité. C’est social, spirituel , et l’histoire des peuples  amérindiens, leurs places dans la société mexicaine moderne y ajoute une derniere touche  presque politique.

Sans l’identité, la culture, tout ça n’a plus de sens et ça devient Disneyland.

On parle parfois de Magia pour faire venir les touristes .... 2 ethnologues venus de Mexico DF, présents aux cerémonies du matin, lors d'un forum le lendemain, remettaient les pendules à l'heure " Le mot Magia est utilisé en géneral par les ignorants pour évoquer des choses qu'ils ne comprennent pas ainsi l'aviation, l'electricité, le cinéma ont pu être considéré comme de la magie ... Fin de la parenthése

A minuit, les cérémonies vont commencer jusqu’au lendemain midi. Des danses , des chants, des temps de repos que chacun prend comme il l’entend. Le brujos supervise mais n’ordonne pas .

La cérémonie est ouverte à tous ( c’est la raison pour laquelle je m’y suis trouvé ) et  faire des photos (avec mesure et respect ) n’a pas posé de problèmes.

La première danse dure une heure ( c’est très physique ) mais je n’ai hélas pas d’information précise sur leurs significations exactes. J’étais limité par mon espagnol basique, préoccupé de ne pas commettre d’impairs, de bévues, de rester à la bonne distance, fatigué en somme.

A la fin de la première danse, on invite ceux  qui le souhaite à boire une décoction de 7 plantes selon un petit rituel. Vous rentrez dans le cercle des danseurs, présentez vos mains, paumes vers le haut, l’un des danseurs, à l’aide d’un d’encensoir, effectue quelques passes autour de vous, avant de vous remettre un peu de ce thé. Vous rejoignez ensuite la file de ceux qui vous ont précédé. Lorsque tout le monde est passé, vous quittez le cercle avec une certaine solennité. Vous buvez votre thé comme vous l’entendez.

C’est assez amer, on ne peut  ni fumer ni manger pendant la dizaine d’heures qui suit au risque de vomir. J’ai bu ce qu’on m’a donné et n’ai noté strictement aucun autre effet.

C’est la limpieza, le jeûne fait partie des cérémonies du 1er Vendredi de Mars mais n’est pas une obligation. Le font ceux qui le souhaitent danseurs comme spectateurs, vous pouvez participer sans être danseur, vous pouvez être spectateur sans participer, vous pouvez faire une limpieza sans participer.

Il est une heure du matin. Aprés un temps de pause, les danseurs se réunissent et vont passer un temps à chanter ou réciter des poèmes. Chacun intervient s’il le souhaite, il chante ce qu’il veut avec ou sans le groupe. Son choix se portera sur quelque chose qui pour lui à une importance particulière et dont il souhaite faire bénéficier le groupe. J’aurai été le bienvenu à réciter des vers ou interpréter une chanson en français ….

Il est 3 heure du matin, les danseurs entament une nouvelle danse qui va durer une heure, la suivante à 6 heures et la derniére vers 12 H. La danse ( on devine que ça peut faire réference aux mythes pré hispaniques ainsi qu’à la chasse , au combat, aux  animaux importants ) est aussi un moyen d’intégration, de passage. Ainsi un jeune garçon d’une dizaine d’années  est félicité à la fin de la danse de 6 heure pour la qualité de sa participation …

On procède vers 12 h à des offrandes , une dernière danse et  la cérémonie s’achève.

Le groupe de danseurs se produira ensuite sur la place du village de Santiago devant la grande tête olmeque ( la plus grande retrouvée qui trône au centre du zocalo ) et jusqu’au dimanche soir se dérouleront fandango ( plusieurs guitares, des chanteurs successifs et 2 danseurs dans le public qui se succedent , ça peut ressembler à du flamenco en moins rugueux ), des spectacles pour enfants, des conférences sur la cultre olmeque au musée de Santiago, des limpieza, des diseurs de bonne aventure .

Les photos ci dessous ne concernent que les danses de la nuit et du matin.



























C'est à Vera Cruz, capitale mondiale des Cabrones y Cabronas et championne des carnavals mexicains que je me devais de créer la nouvelle rubrique " Santé et art de vivre" du Bar de la Marine.

Le conseil veracruzano du jour : Mejor ser un boracho famoso que un alcolohico anonymo.

VERA CRUZ
















SANTIAGO DE TUXTLA




CATEMACO






ETAT DE TABASCO


CIUDAD DEL CARMEN


ETAT DE CAMPECHE


BACALAR

MAHAHUAL





Playa del Carmen







J’ai mis du temps à repartir cette fois ci, beaucoup de choses à faire, mais pas seulement ….

Après 8 mois de France, je m’étais installé progressivement dans un petit système confortable mais anesthésiant.

Alors que mon dernier retour fût difficile, la réadaptation, ce départ a été complexe et là où je m’attendais à embarquer avec soulagement, c’est stressé, presque avec angoisse que je mettais les voiles, des questions saugrenues dans la tête «  A quoi bon ? Dans quel but ? A quelle étagère ?

Etrange, alors que je n’ai jamais été aussi organisé ( ce qui d'ailleurs n’empêche pas les péripéties…).

C’est marrant comme on se fait rattraper et que Partir reste un exercice complexe.

Là, je ne parle pas de 3 semaines de vacances méritées ici ou ailleurs bien que j’en ai croisé quelques uns qui rentraient  tellement rincés de vacances exotiques qu’ils se seraient  certainement mieux requinqué les globules dans un camping municipal en Val de Loire à jouer aux boules avec les voisins  d’en face …

Non, je parle de ces départs vers l’inconnu qui font de la peine à tes proches, de ces Au Revoir délicats où tout le monde a le coeur serré, lorsque tu laisses derrière ceusses  que tu aimes et qui te le rendent bien … De ces moments où tu quittes le confortable cocon de ta routine, où tu détricotes ton abri pour te confronter à de nouveaux endroits, de nouveaux gens, de nouveaux systèmes.

C’est compliqué, ça vient te chercher comme on dit du coté de la Belle Province mais c’est le meilleur système que j’ai trouvé pour vivre mille vies. C'est ce qui s'emboite le mieux avec mon ADN.

Je vais faire un grand tour du Mexique comme certains partent en cure à La Bourboule.

Ce pays m’apaise, les mexicains me reposent. Les choses y sont plus simples. Ici les gens se sourient assez vite , pas à moi on s’en fout , mais entre eux …. Ils sont plus calme. C’est certainement la raison pour laquelle je reviens encore par ici sans autre but que de me balader, apprendre une langue nouvelle, voir du pays et manger des bonnes choses.


Asi es …



Un abrazo à Amigo Marco de la Rock’n Roll High School … On est de passage, profitons en  !!!